Robert Enke, qui venait de siffler sa 32ème bougie il y'a quelques mois à peine, était revenu au plus haut niveau le week-end dernier et était pressenti comme le gardien numéro un de la Mannschaft (le surnom de l'équipe nationale d'allemagne) pour la coupe du monde 2010. Titulaire le week end dernier face à Hambourg dans ce qui restera son dernier match, le gardien expérimenté, à la carrière en dents de scie, avait joué dans divers clubs européens, dont un passage au FC Barcelone et Benfica
L'allemagne est sens dessus dessous. Les réactions des proches ne sont faites pas attendre et ainsi Oliver Bierhoff, manager général de la Mannschaft, déclare «On est très choqué. Les mots nous manquent. C'était un accident». Le président de Hanovre 96 évoque une «catastrophe absolue».
Bien que la thèse du suicide soit pour le moment communément privilégiée, l'enquête n'en a pas pour autant fini et les enquêteurs en charge de la morose affaire attendent d'autres preuves avant de déclarer sentence. N'en reste pas moins que pour Jörg Neblung, ami et conseiller du défunt, il ne fait aucun doute : «Je peux confirmer qu'il s'agit d'un suicide. Robert s'est suicidé peu avant 18h» rapporte l'agence sportive allemande SID. Pour appuyer cette thèse, on démontre la fragilité psychique de Robert Enke depuis le décès en 2006 de sa fillette de deux ans, des suites d'une malformation cardiaque congénitale.
Robert Enke laisse une femme et une fillette de huit mois qu'ils avaient adoptée en mai, trois ans après le décès de leur fille de deux ans. Et fait perdre à la Mannschaft un grand gardien.
Jihad Libri
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