Najlae Lhimer demande un visa pour la France après l'annonce de Sarkozy

Najlae Lhimer, la lycéenne marocaine sans papiers récemment refoulée vers le Maroc et que Nicolas Sarkozy s'est dit lundi "prêt à accueillir en France si elle le souhaite", a déposé mardi au consulat de France à Rabat une demande de visa, a constaté un journaliste de l'AFP."J'ai remis un dossier et la préposée au guichet m'a dit que le consulat me contactera dans quelques jours" en vue de la délivrance du visa, a-t-elle affirmé, toute souriante, à la sortie du bâtiment où elle a accompli les formalités administratives en présence d'une représentante de l'association Réseau éducation sans frontières (RESF), qui défend les sans papiers scolarisés en France.

"On m'a demandé de compléter le dossier en fournissant un certificat de scolarité, un document que mon établissement scolaire va leur faxer incessamment", a-t-elle dit, ajoutant avoir été reçue "avec courtoisie" par les services consulaires.

"Je vais rentrer en France mais je ne sais pas quand. L'important, maintenant, c'est la décision de revenir", a ajouté Najlae Lhimer.

"Je suis heureuse, plus qu'hier. J'ai hâte de partir pour retrouver mon milieu. Je renouvelle mes vifs remerciements au président Nicolas Sarkozy et à tout ceux qui m'ont aidée, notamment RESF", a-t-elle conclu.

Dans un entretien téléphonique avec l'AFP, la jeune Marocaine avait déclaré lundi qu'elle sauterait dans le premier avion à destination de la France une fois avoir obtenu son visa.

Interrogé lundi sur le cas de cette jeune Marocaine alors qu'il recevait à l'Elysée des représentantes d'associations à l'occasion de la Journée internationale des femmes, le président français s'était dit "prêt à l'accueillir en France, si elle le souhaite", selon un communiqué de la présidence.

"Je suis très, très heureuse, aux anges. Je perds les mots et ai encore du mal à réaliser. Merci...", avait affirmé Najlae Lhimer à l'AFP, après avoir pris connaissance du communiqué de la présidence française.

Selon RESF, Najlae Lhimer vivait en France depuis 2005 pour échapper à un mariage forcé au Maroc. Le 20 février, elle s'était rendue à la gendarmerie de Château-Renard (centre) pour porter plainte pour maltraitance contre son frère, mais avait été placée en garde à vue et immédiatement expulsée.

Elle faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français remontant au 24 novembre 2009.

Outre les associations, l'opposition socialiste avait dénoncé une expulsion faisant "honte" à la France alors même que le gouvernement entend durcir les sanctions pour les violences faites aux femmes.

Dans une autre affaire, une jeune Marocaine de 18 ans, arrivée à Clermont-Ferrand (centre) à l'âge de 13 ans, a pu rentrer en France dimanche, un mois après avoir été renvoyée vers le Maroc.Fin février, un lycéen marocain de 18 ans avait lui aussi pu rentrer en France, un mois après avoir été expulsé à la suite d'un contrôle de police à Paris. Son expulsion avait entraîné une forte mobilisation des enseignants et élèves de son lycée à Colombes, en région parisienne

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